La justice devrait être quelque chose de naturel, mais ce n’est pas le cas. Chacun ne voit que son propre intérêt et est souvent incapable de dépasser ses préoccupations personnelles (égoïsme …)
Alain : « La justice appartient à l’ordre des choses qu’il faut faire justement parce qu’elles ne sont point. »
Alain : « La justice sera si on le fait. Voilà le problème humain. »C’est pourquoi, on a inventé le droit : système juridique qui fixe les règles et les lois écrites. Celles-ci déterminent la légalité et organise la vie des hommes en société (il la rend possible)
On parlera alors de droit positif
Mais
le droit n’est pas nécessairement justeMAIS : la fonction première du droit n’est pas d’assurer la justice, mais d’instituer un ordre.
De même, la justice (dont le symbole est la balance), renvoie à des idées d’égalité, de proportions et de compensation (« rendre à chacun son dû »).
Règle, règlement, rectitude et régularité sont des mots renvoyant à la ligne droite.
La fonction première du droit n’est donc pas l’injustice mais l’ordre, le droit serait donc injuste.
On voit alors la distinction entre légalité et la légitimité.
Par conséquent, on prendra garde à ne pas accorder cette positivité au droit qui comme ordre, peut être bon ou mauvais. .
C’est la fonction du droit que :
-
Marx appelle « L’idéologie »-
Platon appelle « la persuasion rhétorique »-
Rousseau dit : « transformer la force en droit et l’obéissance en devoir »Ainsi ont été justifié :
- L’esclavage (considéré non injuste puisque l’esclave n’est pas un homme)
- La colonisation (considéré non injuste puisque les colonisateurs apportaient la civilisation aux sauvages)
Etc …
Premier problème :Concerne les fondements du droit :
Sur quoi le droit repose-t-il ? D’où viennent les lois ? A quelles conditions la loi est-elle juste ? Question de la légitimité de l’autorité, notamment politique ?Rousseau : « S’il faut obéir par force on n’a pas besoin d’obéir par devoir, et si l’on n’est plus forcé d’obéir, on n’y est plus obligé »Deuxième problèmeConcerne la réalité de la justice
Troisième problèmeConcerne les rapports conflictuels et paradoxaux entre le droit et la violence (ce à quoi il est censé apporter une solution).
> Dialectique du droit et de la violence